mercredi 7 septembre 2011

O mon ciel de case

Après un week-end bien chargé entre Guyane et Brésil, nous nous sommes rendues chez Tii Wan pour apprendre à réaliser un ciel de case. Cette année, j'ai décidé de fabriquer moi-même mes cadeaux... Non, c'est une blague mais pour une fois que j'ai le temps j'en profite pour apprendre de nouvelles techniques de bricolage arctisanal...Bref, après avoir fait des bracelets en perles, il était normal de s'attaquer avec mon équipe à une autre tradition : le ciel de case. Et oui, le touriste évolue, il n'est plus simple spectateur, il a envie de savoir (il boit aussi, mais ça c'est une autre histoire).
En bref un ciel de case c'est 2 jours de taf assis et concentré sur sa planche de bois à s'en faire mal aux yeux. Sinon, c'est une belle aventure technique et historique à découvrir. En effet, il était d'usage de protéger la case avec un ciel de case orné de représentation destinées à faire fuir les mauvais esprits. Traditionnellement, la chenille est un élément central et elle est accompagnée d'autres esprits. Initialement, cette technique était réalisée par les hommes et était cachée jusqu'au moment de ce que l'on appelle aujourd'hui la crémaillère (à l'époque je doute qu'ils utilisaient le même terme).  
Pour la base, c'est une découpe de racine de fromager, recouverte de peinture acrilique noire (avant c'était du noir de charbon mais bon faut bien céder à la modernité). La texture est en terre récoltée dans les environs d'Apatou (vers le Maroni) mélangée à de la colle.
Il est évident que nous n'aurons pas de case pour accrocher cet illustre objet mais la démarche est plaisante, quoique longue à réaliser. Il nous aura fallu deux jours qui ne sont pas sans rappeler les charettes d'archi pour l'achever ou nous achever. Didine aura l'occasion de tester la structuration du point dans une ambiance fébrile, ça lui rappellait les cartes de paysage. Elle finira la dernière car : tout est dans le détail.

Choix des motifs
Et dire qu'on va tout passer à la peinture...
Concentration, concentration

chut...le prof est là...

Différentes échelles de perception du projet : de la grande échelle...

...au détail


charette bouffe, on n'arrivera pas à tout finir...


Et voilà...

la pro du groupe...




 

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